MAUVAIS PROF : Quand l'incompétence brise des destins

Un mauvais prof… quand l’incompétence brise des destins

On parle souvent des élèves « paresseux » ou « indisciplinés ». Mais bien plus rarement de ceux qui, sur leur chemin scolaire, sont tombés sur un mauvais prof. Or, un enseignant incompétent peut peser plus lourd sur l’avenir d’un enfant que n’importe quelle note ratée.

Quand l’enseignant devient un obstacle

Un « mauvais prof » ne se reconnaît pas seulement à ses diplômes, mais à son attitude en classe :

-Il n’explique pas, il déverse son savoir.
-Il note, mais ne corrige pas.
-Il improvise au lieu de préparer.
-Il juge au lieu d’accompagner.


Pour l’élève, cela crée une expérience scolaire où l’on apprend à avoir peur de l’erreur plutôt qu’à comprendre.

Les cicatrices invisibles laissées aux élèves

Une année passée avec un enseignant incompétent, c’est parfois une vie académique compromise :

 - Des lacunes profondes qui rendent les cours suivants incompréhensibles.
 - Une perte de confiance : l’élève se croit incapable alors qu’il n’a jamais eu les clés pour réussir.
 - Des rêves brisés : combien d’enfants passionnés de sciences abandonnent parce qu’ils n’ont jamais compris les bases du collège ?
- Une orientation forcée : faute de réussir un concours ou d’obtenir une bourse, l’élève se détourne de sa vocation.

C’est ici que le drame se joue : la médiocrité d’un professeur peut changer l’itinéraire d’une vie.

L’effet domino sur la société

Le problème dépasse l’individu. Une génération formée par des professeurs mal préparés devient une génération fragile. Pire encore : certains de ces élèves mal formés deviennent eux-mêmes enseignants, reproduisant le cercle vicieux. C’est ainsi que le système se détériore peu à peu, silencieusement.

Peut-on y remédier ?

Oui, mais il faut du courage institutionnel pour:

- Former et recycler régulièrement les enseignants.
- Évaluer les profs autant que les élèves — pas pour les punir, mais pour les améliorer.
- Donner la parole aux élèves et aux parents pour identifier plus vite les défaillances.
- Valoriser la pédagogie : transmettre est un métier, pas seulement une science.


En conclusion, un mauvais prof, ce n’est pas seulement un mauvais souvenir de classe. C’est parfois le point de bascule entre la réussite et l’échec, entre un rêve qui s’accomplit et une carrière avortée. L’Afrique, plus que jamais, ne peut pas se permettre d’ignorer ce fléau.

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